Gestion Privée Hardy-Rancourt, S.E.N.C.
Vincent Rancourt, B.A.A., Pl. Fin.Une personne se blesse dans un accident de ski, elle ne peut pas retourner au travail pendant plus de deux ans, et elle a toujours besoin du même revenu de remplacement. Une autre personne qui travaille sur sa planification successorale cherche une solution pour lui permettre de couvrir l’impôt à payer sur les biens de succession. Quelqu’un d’autre vient de se remettre d’une crise cardiaque, mais elle a besoin de plus de temps pour récupérer avant de retourner au travail. Ce ne sont là que quelques exemples de situations qu’une assurance pourrait permettre de couvrir—mais pas nécessairement une assurance faisant partie d’un régime d’assurance collective.
Plusieurs Canadiens ont la chance de pouvoir compter sur des régimes collectifs d’assurance-maladie et d’assurance-vie offerts par leur employeur, syndicat, association professionnelle ou association d’anciens. Mais les besoins en assurance peuvent varier énormément d’une personne à l’autre, et vous pourriez avoir besoin de contracter votre propre assurance pour combler les lacunes dans votre régime d’assurance collective.
L’assurance-invalidité souscrite dans le cadre d’un régime collectif est généralement très abordable comparée à l’achat d’une couverture individuelle. Cependant, il convient de bien revoir les modalités de votre assurance collective pour déterminer si elle répond à tous vos besoins. Notamment, examinez bien la période d’attente avant le début des prestations, la durée des prestations d’invalidité, la prestation mensuelle maximale et la définition d’invalidité.
Disons que vous souhaitez avoir une couverture au cas où une maladie ou une blessure vous empêcherait de travailler pendant trois ou quatre ans, voire plus. Lorsque vous ne pouvez pas exercer vos fonctions précédentes, plusieurs couvertures offertes par les assurances collectives sont conçues pour verser des prestations pendant 24 mois, et elles ne continuent à verser des prestations que si vous ne parvenez à effectuer aucun emploi pour lequel vous êtes qualifié. C’est très bien si cela vous convient, mais vous pourriez également faire des recherches pour une police en «occupation propre», qui verse des prestations au-delà des deux ans si vous ne parvenez toujours pas à effectuer vos tâches régulières.
En général, le montant maximum versé par une assurance-vie offerte par le biais d’un régime d’assurance collective équivaut à deux ou trois fois le salaire annuel. Dans de nombreux cas, cela ne suffit pas pour répondre aux besoins d’un particulier. C’est pourquoi la première chose à vérifier est le montant de la couverture.
En outre, les régimes collectifs n’offrent qu’une assurance temporaire, et il se peut que vous ayez besoin d’une assurance-vie permanente, voire que vous ayez des besoins multiples. On utilise traditionnellement l’assurance-vie permanente pour transmettre une succession aux enfants, couvrir l’impôt à payer sur le patrimoine successoral, faire des dons caritatifs, et pour égaliser les legs, par exemple, lorsqu’un des enfants reçoit une propriété de vacances ou l’entreprise familiale et un autre reçoit le produit d’une assurance-vie.
De plus en plus d’entreprises offrent à leurs employés une assurance contre les maladies graves, mais ce n’est toujours pas pratique courante. Si ce genre de prestation n’est pas offert, vous pourriez faire des recherches pour trouver une couverture personnelle qui fournit une somme forfaitaire si vous souffrez d’un cancer, d’une maladie cardiaque, d’un accident vasculaire cérébral, ou d’une autre maladie ou condition. Même si votre régime collectif vous propose une assurance contre les maladies graves, assurez-vous que vous êtes satisfait du montant des prestations et de la gamme des maladies couvertes.
Parlez avec votre conseiller en assurances si vous souhaitez savoir si l’assurance-maladie et l’assurance-vie offertes par votre régime collectif répondent à tous vos besoins quant à votre sécurité financière.
Certaines conditions médicales peuvent faire en sorte de vous rendre admissible pour une prestation d’assurance-invalidité en plus d’une prestation d’assurance contre les maladies graves. Certaines personnes se demandent si elles ont besoin des deux types de couvertures. Bien que complémentaires, ces deux produits d’assurance sont en fait très différents.
Tout d’abord, les avantages qu’ils procurent ont des objectifs distincts. Parfois, on parle d’«assurance revenu d’invalidité» pour parler d’assurance-invalidité. Les prestations mensuelles remplacent une grande partie de vos revenus, de sorte à vous appuyer si jamais une maladie ou une blessure vous empêchait de travailler. L’assurance contre les maladies graves ne dépend pas de la question de savoir si vous travaillez ou non. Si vous souffrez d’une crise cardiaque, d’un cancer, d’un accident vasculaire cérébral ou d’une autre maladie couverte, vous recevez une prestation forfaitaire que vous pouvez utiliser comme bon vous semble—des traitements à l’étranger, des soins infirmiers privés, des modifications à votre maison, tout ce que vous voulez.
Voici un exemple de l’avantage d’avoir les deux types de couvertures. Michel souffre d’une blessure au dos lors d’un accident automobile et il ne peut pas travailler pendant deux ans. Les prestations d’invalidité couvriront son hypothèque, les dépenses courantes, et même les cotisations à l’épargne-retraite. Plusieurs années plus tard, Michel subit une crise cardiaque, mais il ne reçoit pas de prestations d’invalidité parce qu’il est en mesure de retourner au travail avant la fin de sa période d’attente de 120 jours. Par contre, il touche sa prestation d’assurances contre les maladies graves (libre d’impôt) 30 jours après avoir reçu son diagnostic.
Chaque personne a ses propres besoins en assurance. Il se peut qu’une seule couverture vous suffise, mais réfléchissez bien aux avantages que vous procure le fait d’avoir une protection plus complète.