Gestion Privée Hardy-Rancourt, S.E.N.C.
Vincent Rancourt, B.A.A., Pl. Fin.Si ce n’est déjà fait, il se peut que vous ayez éventuellement à faire l’expérience de la situation suivante. Un ami ou un parent se retrouve dans une situation désespérée et vous demande de lui prêter de l’argent. Dans certains cas, vos instincts pourraient vous dire tout de suite ce que vous pensez de la demande. Si la personne est un être cher ayant un besoin réel d’argent, vous pourriez être tout à fait disposé à lui offrir votre aide. Mais si cette personne est portée à faire des dépenses sans réfléchir et à demander l’aumône, vous pourriez être tout à fait opposé à soutenir son mode de vie indiscipliné.
Les situations les plus difficiles sont celles qui se situent dans la «?zone grise?» lorsque vous ne savez pas exactement comment procéder. Il s’agit d’une décision très personnelle, mais certains enjeux et certaines lignes de conduite pourraient vous aider à choisir votre approche.
Commencez par voir si le montant demandé aurait une incidence sur vos propres plans financiers. S’il s’agit d’un petit montant, il pourrait n’y avoir aucun problème. Mais si l’ami ou le parent tente de réunir des capitaux en vue de lancer une entreprise, il vous faudra déterminer si le prêt empiète sur vos propres économies et objectifs.
Vous pourriez vous inquiéter du fait que la nouvelle pourrait se répandre et que vous pourriez être perçu comme le prêteur d’argent aux yeux d’autres amis et parents. L’éventuel effet boule de neige pourrait vous dissuader d’offrir plus que votre aide financière proprement dite.
Le plus important pourrait être d’imaginer votre réaction si votre ami ou parent n’arrivait à rembourser qu’une partie du prêt, ou qu’il ou elle n’y arrivait pas du tout – même si l’emprunteur avait toujours l’intention de vous rembourser... éventuellement. Si vous pensez éprouver du ressentiment envers l’emprunteur, vous devrez peut-être faire le choix entre une bonne action pour une personne proche et la possibilité d’avoir une relation endommagée. Si vous estimez qu’il n’y a pas de mauvaise volonté et que votre ami ou parent se retrouve dans une situation vraiment difficile, vous pourriez même envisager d’offrir l’argent en cadeau.
Vous pourriez éventuellement faire participer votre conjoint ou conjointe pour déterminer votre plan d’action. La discussion pourrait vous aider à prendre votre décision et il ne peut qu’être bénéfique pour vous et votre conjoint ou conjointe d’être sur la même longueur d’onde.
À moins d’avoir de bonnes raisons de prêter de l’argent pour une durée indéterminée, vous et l’emprunteur pourriez être rassurés du fait de savoir que vous avez ensemble établi des modalités de remboursement. Si cela est utile, le montant pourrait être remboursé en versements ou dans son intégralité si l’emprunteur s’attend à recevoir prochainement une somme forfaitaire.
Lorsque votre refus de faire un prêt s’explique par votre situation de trésorerie, il est possible que vous trouviez plus facile de dire non à votre ami ou parent. Dans le cas contraire, il serait important d’expliquer que la raison pour laquelle vous refusez de faire le prêt n’a rien de personnel. Vous pourriez expliquer que les questions d’argent peuvent compromettre une amitié et les relations familiales, et que ce n’est pas un risque que vous souhaitez prendre, avec quiconque.