Il n’a jamais été facile de parler de questions financières avec les membres de la famille, peu importe qu’il s’agisse de parler à vos parents ou à vos enfants adultes. Mais bien souvent, il existe une raison importante de prendre votre courage à deux mains pour parler d’argent. Si vous n’abordez pas cette question lorsqu’elle vous préoccupe, vous pourriez permettre à d’autres problèmes de survenir à l’avenir.
Voici quelques scénarios qui démontrent à quel point la communication peut être importante.
Prenons l’exemple de quelqu’un qui estime qu’un parent retraité qui vit seul devrait donner procuration à un mandataire (un mandat de protection au Québec), et imaginons que cette personne ne sait pas trop comment s’y prendre, de peur que le parent résiste. Imaginons que le parent souffre d’une régression cognitive sérieuse sans avoir eu la discussion et sans avoir rédigé de procuration. Tout d’abord, cette personne sera obligée de s’y retrouver dans le processus, parfois difficile, de sa province quant au fait de demander et de recevoir le contrôle des affaires financières du parent. Deuxièmement, des conflits pourraient survenir si cette personne n’est pas la seule personne qui souhaite avoir ce contrôle.
Prenons maintenant l’exemple d’un parent dont l’enfant commence sa première année de collège ou d’université. Le parent souhaite parler de questions portant sur la budgétisation et la responsabilité financière, mais il s’inquiète du fait que son enfant, maintenant un jeune adulte, pourrait avoir l’impression qu’on lui fait la leçon. Imaginons que la conversation n’a jamais lieu et que l’enfant reçoit une carte de crédit étudiante qu’il utilise comme s’il s’agissait d’argent gratuit. Désormais, en plus de devoir gérer un programme complet d’études, l’étudiant doit gérer des problèmes budgétaires.
Les situations dans lesquelles parler d’argent pourrait éviter de rencontrer des problèmes à l’avenir sont presque infinies— peu importe qu’il s’agisse de parler de quels membres de la famille aideront à financer un mariage ou d’avertir des parents âgés qu’ils pourraient faire l’objet d’escroqueries. Il est généralement plutôt facile de cerner les situations où il serait bon de parler— c’est l’étape suivante qu’il faut planifier.
Alors, comment faire pour parler de ce sujet délicat? La première question est de savoir s’il convient d’aborder le sujet naturellement lorsque vous vous retrouvez ensemble, ou s’il est préférable de fixer l’heure et la date pour un entretien plus formel.
Le moment venu, vous pouvez adopter une approche audacieuse et simplement aborder le sujet directement. Vous pouvez également parler de vos inquiétudes et dire ouvertement que vous vous sentez mal à l’aise. Lorsque cela est possible, vous pouvez commencer par parler de la situation d’un ami, d’un parent, ou d’une personne que vous connaissez tous les deux, puis passer au vif du sujet.
Si le sujet est empreint de questions difficiles, vous pouvez essayer de l’aborder lors de plusieurs petites conversations— une question à la fois. Si vous avez un frère ou une sœur, vous pouvez vous partager la tâche de parler avec votre parent.
Le plus important est de réfléchir sur ce thème de sorte à adopter la stratégie qui vous convient à vous et votre famille, ainsi qu’au sujet dont vous parlez.