Une somme d’argent vous tombe entre les mains – il pourrait s’agir d’un remboursement d’impôt ou d’un héritage – et vous êtes tenté de vous laisser aller à la dépense. Il s’agit du syndrome du « gain fortuit » : si l’argent ne provient pas de votre chèque de paie, alors c’est de l’argent gratuit.
En fait, il se peut que vous soyez atteint de ce syndrome en ce moment, surtout si vous avez déjà reçu, ou êtes sur le point de recevoir une prime annuelle de votre employeur. Avant d’acheter un système de cinéma maison ou un billet pour Tahiti, rappelez-vous que la prime annuelle n’est pas si différente d’un chèque de paie. En effet, ce revenu est imposable.
Lorsque vous recevez une somme d’argent, en supplément de votre chèque de paie, vous avez une occasion en or de rembourser votre solde de carte de crédit ou d’autres dettes dont le taux d’intérêt est élevé. Vos pourriez également choisir de donner un petit coup de pouce à votre programme de placement en cotisant à votre compte non enregistré, votre compte d’épargne libre d’impôt (CELI), votre régime enregistré d’épargne-retraite (REER) ou à un REER de conjoint. Ou encore, vous pourriez cotiser au régime enregistré d’épargne-études (REEE) de vos enfants ou petits-enfants. Dans le cas précis d’une prime annuelle, certains employeurs permettent à leurs employés de déposer la prime directement dans leur REER, en franchise d’impôt.
Pour certaines personnes, la tentation de se gâter s’avère être simplement trop difficile à résister. Une solution pourrait être de dépenser un pourcentage moins élevé de la prime ou de la somme d’argent sur un produit de luxe, et d’investir la majeure partie du montant ou de rembourser une dette. Vous pouvez ainsi joindre l’utile à l’agréable en vous gâtant dans l’immédiat, tout en veillant à votre situation financière future.